Plus naïf qu’ésotérique le titre parle de l’ancrage, de l’intime et de l’idée d’un mieux, un côté presque solaire.
Dans les maisons de ma mère, je suis un jour tombé sur un cadre qui y avait été ajouté lorsque sa belle-mère y a emménagé. Une broderie simple au point de croix. Au centre d’un cercle de fleurs était écrite cette phrase : « Dans mon jardin les fleurs dansent. » J’ai choisi de l’emprunter comme titre pour cette série, tant elle me semblait coller avec mes envies, avec ce qu’est ma mère. Simplicité, naïveté sans doute, populaire.
De ma mère mais aussi des mères, d’une femme mais aussi des femmes. Cette histoire est bien évidemment particulière mais elle me semble assez simple, voire banale, pour qu’elle puisse tendre vers une certaine universalité.
Par ce portrait, mais plus encore cet hommage, j’avais envie de raconter la beauté de la force, de la résilience. Il y a dans cette histoire un virage, quand ma mère décide de rester en Corrèze après le décès de son second mari. Je pense que c’est le premier vrai choix de sa vie : celui à partir duquel elle décide de vivre pour elle-même. Ce n’est plus un choix d’épouse ou de mère, c’est un choix de femme. À partir de là, sa vie change réellement.