Quels sont les effets psychologiques d'une pandémie et comment regardons-nous en arrière ces périodes d'isolement social ? Cela a-t-il changé notre manière de nous relier aux autres et au monde qui nous entoure ? Mafalda Rakoš (AT) s'interroge sur l'impossibilité de captiver le monde intérieur de quelqu'un d'autre à travers la photographie.
Mais aussi sur la manière dont le fait de représenter autrui se rapporte aux discours sur la représentation, notamment dans la recherche anthropologique. Avec quatre protagonistes, l'artiste a questionné comment l'isolement social a affecté leur santé mentale et leurs dépendances non liées à des substances. À travers des séances impliquant des conversations, des dessins et des portraits, Rakoš a tenté de rendre visible quelque chose d'invisible – un sentiment de solitude, de confusion, ou même d'harmonie et de calme – sur l'appareil photo. Au fur et à mesure que les rencontres se déroulaient, leur caractère dialogique prenait une place centrale.