Chrystel Mukeba prélève et donne à voir les fragments intimes d’un quotidien qui semble s’écouler hors du temps.
Dans l’attention particulière portée aux plus petits détails, on croit lire le désir de la photographe de troquer ses yeux pour ceux de l’enfance. S’ils apparaissent parfois clos, se soustrayant au regard, ou parfois même implorants, ce sont ces mêmes yeux qui font de toute chose un évènement. (...)
Elle signe en creux cette irrépressible envie de fixer dans la durée le cours éphémère des petites choses de la vie, de suspendre enfin le temps et même peut-être de rêver follement à le vaincre.