Yannick Cormier transcrit cette stupeur qui nous saisit face à ces personnages à la fois effrayants et attirants.
Le livre est construit sur un rythme alternant les photographies noir et blanc de paysages embrumés et d’apparitions soudaines. Ces mascarades ont traversé les siècles et les guerres en se transformant peu. Elles peuvent être regardées maintenant comme la résurgence d’un monde animiste précédant l’expansion chrétienne. On pourrait presque dire que ces costumes incarnent la terre païenne, en opposition au ciel divin : toutes les nuances sauvages sont réinterprétées dans les parures animales, végétales, ou chimériques.
S’ensuit un défilé de sensations qui oscille entre rêve et cauchemar, dont Yannick Cormier ouvre le bal.